La paysannerie devant son avenir dans la société moderne
L’enseignant spécialisé Serge Mallet (S.M) dissèque la situation passée et présente de l’agriculture française et il se fait le relais des revendications des agriculteurs. Il évoque tout d’abord la politique autarcique de l’agriculture française durant la première moitié du vingtième siècle. Une politique agricole, protectionniste et subventionnée, constitue la principale cause de cet éloignement des marchés internationaux agricoles. Les revenus du monde paysans ne sont quant à eux pas directement investis dans le développement agricole français mais dans des projets industriels ou bancaires dans les colonies. S.M souligne qu’à partir de 1945 la situation évolue. Les capitaux français sont rapatriés et investis non pas dans les exploitations agricoles mais dans l’industrie des machines-outils. Les agriculteurs doivent donc s’endetter lourdement pour se moderniser, se former, se spécialiser et faire face aux exigences du marché international. Alors qu’ils modifient leurs méthodes et moyens de productions, les structures agricoles n’ont pas évolué. Par conséquent, cela ne pouvait déboucher que sur la crise agricole présente. Dans la dernière partie de sa présentation, Serge Mallet expose les exigences des différentes organisations agricoles. Elles veulent des réformes en profondeur sur les trois niveaux que constituent la propriété individuelle, le système de commercialisation et la vie sociale.
