La montée des scientifiques et la métamorphose de la direction
Le professeur Charles-Frédéric Ducommun (C-F.D), rappelle en introduction que la Suisse est le pays le plus impérialiste au monde par tête d’habitant. Cette situation, il l’explique notamment par la capacité de sa population à se remettre en question professionnellement. Quelques défis présents et à venir : la spécialisation du travail, concentration ou alliance des entreprises, rationalisation de la main d’oeuvre et enfin la métamorphose de la direction. C-F.D fait le constat suivant de l’entreprise moderne : elle doit survivre à ses dirigeants, il faut donc dépersonnaliser les fonctions. Sur le long terme l’entreprise doit être capable de planifier en évitant au maximum les erreurs. Un retour en arrière ou une modification se révèle trop onéreux. Caricaturalement, le collaborateur "empirique", en contact avec la communauté, confiant, prompt dans les décisions, travaille avec le scientifique introverti, patient et méfiant. Cette opposition, C-F.D l’exprime bien entendu dans les différents secteurs de l’entreprise mais également dans les domaines tels que la politique internationale, la famille ou l’école. Il prend également du recul en expliquant avec pertinence les craintes et attentes de chacun face à l’autre ou à l’entreprise. Dans la dernière partie de son exposé, C-F.D insiste sur l’importance de bien se connaître afin de faire face à un univers entrepreneurial de plus en plus centralisateur avec l’avènement de l’ordinateur. La technique et les relations humaines s’entrecroisent, nécessitant des dirigeants un esprit de synthèse alliant la culture et l’instruction.