Depuis vingt-cinq ans, le journaliste Eric Rouleau (E.R) observe pour la presse l’évolution de la situation au Moyen-Orient. Depuis la déclaration de Lord Balfour en 1917, le conflit israélo-arabe perdure. En cette fin d’année 1969, deux ans après la guerre des six jours, E.R constate que "d’un coté Israël est trop fort pour accepter un compromis mais pas assez fort pour imposer la paix. Et que du coté arabe, ils sont trop faibles pour accepter un compromis, mais pas assez faibles pour accepter une capitulation". A cela, il faut ajouter la dimension internationale avec l’appui des deux grandes puissances. Un durcissement des positions semble inévitable, car en réponse à l’occupation une partie de la population palestinienne se rallie au Fatah. Arrestations et expulsions sont prononcées par Israël provoquant la sympathie des arabes israéliens, des Jordaniens et de Libanais pour ce mouvement de résistance. En l’absence de perspectives pacifiques, c’est la violence qui s’impose et les pays voisins se résignent. Les palestiniens ne sont plus des réfugiés, ils aspirent à une entière reconnaissance politique, territoriale et diplomatique. Face à cela, Israël, par réflexe défensif, revoit ses prétentions d’annexion à la hausse entrainant un refus arabe catégorique. En faisant le bilan de leurs forces et de leurs faiblesses chaque partie arrive à la conclusion qu’il ne puisse avoir d’accord sur le fond et que par conséquent, se soit vers un conflit à long terme que se dirigent les belligérants.
Origine : France ; Journaliste « Le Monde » (1969, 1978), auteur de « Israël et les arabes, le 3e combat » (1967), il fait ensuite une carrière diplomatique. Spécialiste du Moyen et Proche orient.
