Contrairement à ce qui était avancé dans le carton d’invitation du club 44, l’égyptologue Jacques-Edouard Berger (J-E.B) centre sa conférence sur la période allant de la renaissance à Champollion. Si Champollion est considéré comme le père de l’Égyptologie, J-E.B s’intéresse aux quatre principaux pionniers de cette science. Le premier est le pape Sixte Quint. En installant des obélisques égyptiens devant les principales basiliques de Rome, le prélat à non seulement recrée un lien avec la Rome de l’époque d’Hadrien, mais il éveille la curiosité des gens sur les inscriptions inconnues figurant sur les monuments. Le jésuite et savant Athanase Kircher a fait le pari de déchiffrer l’obélisque de Saint-Jean de Latran. Il a l’idée de génie de s’intéresser à la langue copte pour comprendre l’égyptien. Cependant il se fourvoie très rapidement en pensant que la langue des pharaons est purement symbolique. Le troisième pionnier Alexandre Cagliostro, qui introduit et utilise l’Égypte hermétique et secrète pour fonder à Paris la secte : La loge d’Osiris. Pour J-E.B, le plus important se situe dans le phénomène de mode que constituera dès lors l’Égypte durant l’époque préromantique. La littérature, la musique et la décoration s’en inspireront. Enfin le dernier personnage est le général Bonaparte. Mademoiselle Le Normand, ancienne adepte de la loge, reconvertie dans les prédictions, influence le futur empereur sur sa décision de partir à la conquête de l’Égypte. Il emmène 150 savants qui publieront entre autre des travaux archéologiques sur l’Égypte. C’est sur ces écrits que Champollion se basera pour déchiffrer les hiéroglyphes
