Alain Labrousse

La drogue dans la reconstruction de l’Afghanistan

Alain Labrousse (A.L), sociologue, ancien directeur de l’Observatoire géopolitique des drogues, traite des implications de la production de drogue en Afghanistan. Dans le programme du club 44 figure synthétiquement le cœur de la problématique de l’orateur: avec 6100 tonnes d’opium de quoi fabriquer 600 tonnes d’héroïne pure produites en 2006, tous les records ont été battus en Afghanistan. Les pays occidentaux qui sont intervenus à la fin de l’année 2001 ont été incapables de freiner cette dérive. Ainsi, sans pour autant faire de ce pays un narco-Etat, la drogue, en finançant l’effort militaire des talibans tout autant que la corruption des milieux gouvernementaux, est un des obstacles majeurs à la reconstruction de l’Afghanistan A.L débute sa présentation en brossant un historique de la production de l’opium en Afghanistan. Il s’attarde, avec raison, sur la période de l’invasion soviétique (1978-1992), qui coïncide avec le décollage spectaculaire de la production d’opium en 1987, et sur la relation conflictuelle et ambigüe qui lie les talibans et la drogue dès 1994. Dans la seconde partie de sa conférence, A.L tout d’abord explique pourquoi la culture du pavot devient une nécessité économique pour les paysans. Puis il cherche à comprendre le comportement plus que tolérant des occidentaux envers la production de drogue dès leur intervention en 2001. Dans sa conclusion, A.L souligne notamment que toutes alternatives crédibles à la production de drogue en Afghanistan passe par un franc développement des zones rurales et par une franche volonté des occidentaux d’œuvrer pour le développement du pays.
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Alain Labrousse

Type d’événement
Conférence
Mots clés
Afghanistanstupéfiantproductionpays en voie de développementrelations internationales
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