La chirurgie cardiaque; ses possibilités actuelles et futures
M. Antoine Cuendet est chef de la Clinique Universitaire de Pédiatrie de Genève et spécialiste de la chirurgie du coeur. Il présente, dans cette conférence, la chirurgie cardiaque qu’il illustre par la projection de diapositives. Il débute son exposé en rappelant les éléments essentiels anatomiques et physiologiques du coeur en décrivant et expliquant le fonctionnement du coeur et de la circulation sanguine. Il retrace ensuite l’historique des travaux qui ont abouti aux techniques de la chirurgie dite "à coeur ouvert". Il explique que les premières tentatives de chirurgie cardiaque ont eu lieu entre 1920 et 1930 mais qu’elles furent sans lendemain. Ce n’est qu’en 1954, que des progrès considérables ont été réalisés dans ce domaine. La construction de machines à pompes, permettant de "remplacer" le coeur durant les opérations, ont été créées et utilisés à partir du milieu du siècle. Il nomme ensuite les maladies traitées dans le cadre de la chirurgie cardiaque et les perspectives d’avenir de cette branche. Il distingue deux types de maladies cardiaques. Les malformations congénitales qui sont dus à des troubles de l’embryon durant les premiers jours de la vie. Certaines de ces malformations peuvent être opérables comme la maladie bleue, d’autres sont tellement complexes qu’elles nécessiteraient des transplantations cardiaques. Ces dernières posent des problèmes biologiques qui sont loin d’être résolus. Les deuxièmes types de maladies sont les maladies acquises dites cardiopathies acquises. Il s’agit de coeurs "normaux" à la naissance qui seront atteints soit par des maladies infectieuses, soit par des maladies dégénératives. Trois types d’interventions sont possibles dans ces cas : la pose de prothèses ; le débouchage des artères ; la pose d’un stimulateur électrique. Il termine son exposé par des explications sur les aspects sociaux de la chirurgie cardiaque en parlant du coût financier d’une telle opération. L’exposé est suivi par des questions qui mentionnent entre autres la taille du coeur d’un enfant, les pannes de la machine au cours de l’opération, le manque de sang, le nombre d’opérations réalisables en un jour.
