Jean-Pierre Chevènement, Ministre d’Etat, Ministre de la Recherche et de l’Industrie
Ministre français de l’Industrie, Jean-Pierre Chevènement (JC) présente les axes de réforme des institutions et de développement des sciences et des technologies du gouvernement Mitterrand (gM). Président de soirée, Gérard Bauer commence par lui souhaite la bienvenue en annonçant les noms de nombreux officiels, représentants de la Confédération, des partis politiques, de la recherche et de l’industrie, présents pour l’accueillir. En préambule, JC rappelle ses origines jurassiennes « de l’autre côté de la frontière » et valorise les investissements importants de la Confédération pour la recherche. Il explique que le gM s’engage pour augmenter le soutien public à ce secteur, fer de lance de la nation européenne, « civilisation de la science ». Il présente son programme d’investissement, ainsi que les réformes qui visent à motiver les établissements de recherche et de technique appliquée à plus de synergies entre elles. Il décrit la nouvelle orientation industrielle du gM, qui cherche à limiter les dépendances énergétiques du pays. Et présente un bilan de la situation industrielle durant la période actuelle de crise, avec des allusions à la question de la paix du travail. En conclusion, il prône aussi un soutien accru aux sciences de l’homme, qui sont la base de compréhension de la société. Lors du débat, il est question entre autres de la paix du travail en France (« les travailleurs immigrés sont à l’origine des grèves », affirme JC) ; de la nationalisation des grandes industries françaises et du redressement de l’Europe industrielle ruinée par la guerre.
Economiste et diplomate, fervent européen. Conseiller communal (38-45) à Neuchâtel, conseiller de légation à Paris (dès 45), représentant de la CH dans l’organisation européenne de coopération économique (48-58), pdt Fédération horlogère (58-77).