Le reporter de guerre français Jean-Noël Gurgand (J-N-G.), co-auteur de l’ouvrage Le meilleur livre qui ait été écrit sur le problème israélien fournit des éléments d’explications sur la politique d’Israël avant et après la guerre du Kippour. Tout d’abord le journaliste explique en quoi a consisté l’examen de conscience israélien : recherche des responsabilités, des responsables et des moyens préventifs afin que la guerre surprise de 1973 ne se reproduise plus. Cela a débouché sur des démissions politiques, une crise d’identité et sur une nouvelle moralisation des moeurs. Puis J-N.G. revient sur la période 1947-1973. Il met en lumière les capacités d’intégration d’Israël, son esprit novateur et collectif. Toutefois le journaliste n’oublie pas d’évoquer la cause principale de la décadence qui secoue le pays des la fin des années 60 : La gestion catastrophique de la victoire de 1967. Les israéliens ont fait preuve d’un orgueil démesuré. En acceptant l’argent de la diaspora juive pour bâtir une économie libérale plus tournée vers l’individu que le collectif et en se gargarisant de leur victoire sans tendre la main au pays vaincu, Israël a laissé échapper une paix durable. En voulant s’orienter vers une normalité occidentale, l’État d’Israël a tourné le dos à ses valeurs. Dans la dernière partie de sa conférence, le journaliste évoque les raisons qui ont poussé son confrère Jacques Derogy et lui-même à écrire un livre sur Israël. Il s’agit de délivrer leur vérité sur la situation en territoire israélien, mettre en garde contre les pièges idéologiques et expliquer les raisons pour lesquelles l’État d’Israël ne doit pas se désagréger.
Journaliste français (1975); auteur de « Le siècle d’Israël (1895-1995), du bagne de Dreyfuss au satellite Amos, les secrets d’une trajectoire épique".