Il dit que j’étais d’accord : échos d’adolescentes et de femmes victimes d’agression sexuelle
En collaboration avec l’association Solidarité Femmes, le club 44 propose une conférence sur le délicat sujet des victimes d’agression sexuelle. Pour en parler, Christine Gertsch, psychologue et psychothérapeute FSP, spécialisée dans l’aide aux victimes et diplômée en expertises psycho-judiciaires.
C.G commence par déboulonner trois mythes qui portent sur le viol comme fantasme féminin, la "simplicité" du non-consentement et l’ambiguïté du non-consentement. Puis tout en se basant sur son expérience thérapeutique, des statistiques, des articles de loi, un éclairage historique et des illustrations diverses, C.G centre ses explications sur l’agression sexuelle. Elle insiste sur le fait qu’il s’agit d’une véritable torture physique et psychique qui ne peut être en aucun cas remise en question. L’oratrice cerne ensuite le mot consentement. La polysémie de ce terme le rend confus et ambigu. Il couvre trois dimensions : le mariage-divorce, le contrat social et la volonté de l’individu.
C.G rappelle que, dans le cadre d’une agression sexuelle, le non-consentement de la victime s’exprime durant l’agression par la parole et ou le langage corporel. L’agresseur ne le comprend pas forcément pour diverses raisons telles que le refus de l’entendre, l’effet de groupe, la confusion dans sa sexualité, des idées erronées sur la femme. L’impuissance et la peur de mourir paralysent souvent les victimes et il s’ensuit souvent, durant la période post-traumatique, une dissociation entre le corps et l’esprit.
Avec un humour qui n’a pour seul but que de rendre l’ambiance de l’auditoire respirable, C.G s’exprime durant sa conférence et lors des questions de manière franche, comme pour souligner encore que le sujet de la soirée ne tolère aucune ambiguïté.
