Durant la première partie de la soirée, le musicologue et écrivain vaudois Jean Matter (J.M) évoque avec verve la vie et l’oeuvre de Gustav Malher (GM). Pour le conférencier, G.M, de nature effervescente, fut un grand chef d’orchestre et compositeur. Son oeuvre attire une hostilité presque irrationnelle. La critique lui reproche son incapacité à créer quelque chose d’original, ce qui pour J. M est totalement infondé. Gustav Mahler prend son inspiration dans le milieu sonore de son enfance, dans ses origines juives ainsi que dans le romantisme. J.M souligne la volonté de Gustav Mahler d’immortaliser musicalement la poésie populaire au travers des Lieder. L’oeuvre de Mahler tout comme la poésie romantique a, selon J.M, trois visages : l’idyllique, le satirique, l’élégiaque. Gustav Mahler meurt à 50 ans d’épuisement sans terminer sa dixième symphonie. L’exposé est agrémenté d’extraits de la Première, Quatrième, Cinquième, Huitième, Neuvième symphonie, du Chant de la terre, du Lieder sur des poèmes du Knaben Wunderhorn. Des questions posées par l’auditoire au conférencier portent sur : la limite des moyens d’expression musicaux de Gustav Mahler, les préférences musicales de G.V en tant que chef d’orchestre, les rapports de G.V avec ses contemporains, les difficultés d’écoute des oeuvres de Mahler pour le mélomane, les problèmes de Mahler liés à son origines juives, les dates des oeuvres de Mahler jouées en Suisse.
