Le professeur à l’E.P.F.Z. et historien, Jean-Rodolphe de Salis, expose quelques faits marquants de l’histoire contemporaine française. Sans que l’opinion publique y soit préparée, la troisième république est proclamée le 3 septembre 1870. La défaite contre la Prusse précipite le chaos politique. A Paris, une insurrection révolutionnaire et patriote se met en place : la Commune. L’armée écrase dans le sang le mouvement et une division s’opère à gauche. Sous une majorité conservatrice et une Europe monarchiste jusqu’à la fin du premier conflit mondial, la république est conservée et renforcée par un régime parlementaire bicaméral, la constitution de 1875 et le plébiscite populaire de 1877. L’aristocratie se retire de la vie politique. L’instruction publique devient le symbole de l’ascension sociale. La séparation des Eglises et de l’Etat se réalise en 1905. La politique économique est restée conservatrice car l’industrialisation moderne tardait à se développer et les politiciens étaient peu compétents en la matière. Malgré des hommes tels que Poincaré, la France souffrira grandement de la crise des années 30. La politique étrangère était l’affaire d’une élite jusqu’en 1914. Après la guerre le pays aspire à la paix et à la prospérité, quitte à se voiler la face dans les années 30. Face à l’improbable, les personnes qui ont voté pour le front populaire accordent leur confiance au gouvernement pétainiste. Gaullistes et communistes constituent le paysage politique de l’après-guerre. La quatrième république est proclamée et se maintient durant douze ans. Le général de Gaulle, investi par la nation, modifie la démarche politique du pays en mettant fin au drame algérien et donnant des institutions stables et efficaces débouchant sur la cinquième république.
