Barrage du Fréjus (F) : anatomie d’une catastrophe
Dans le cadre des lundis de la science, en collaboration avec la HE Arc ingénierie du Locle, le Club 44 a invité, l’ingénieur EPFL et Professeur, Marc-Edouard Inaebnit (MI), s’exprime du point de vue de la résistance des matériaux sur la catastrophe du Barrage de Fréjus du 2 décembre 1959.
Après la présentation d’un film de l’époque [00:05:14]-[00:07:36] sur la tragédie, MI tente de répondre aux questions suivantes: Pourquoi sensibiliser les futurs ingénieurs à la science de la résistance des matériaux et quels enseignements doivent être tiré de cette catastrophe ?
Cette science permet d’évaluer les quantités de matière nécessaire pour produire l’objet et lui assurer une durée de vie convenable et sans dommage. MI brosse un rapide historique du développement des connaissances de ce domaine de l’ingénierie. MI n’hésite pas à agrémenter sa présentation de petites présentations pratiques rendant abordable la compréhension d’une science complexe.
Malgré la sécurité des calculs, l’ingénieur doit toujours faire preuve d’humilité dans la construction de l’objet, car l’erreur est humaine et peut entrainer comme dans le cas du Barrage du Fréjus une véritable tragédie. L’ingénieur, malgré son expérience, voulait d’une manière un peu orgueilleuse construire le barrage "voute" le plus fin d’Europe. Un procès a eu lieu et aucune faute n’a pu être imputée aux différents acteurs de la construction. MI analyse dans la dernière partie de sa conférence la manière dont l’ingénieur a abordé la construction et comment il a vécu cette catastrophe.