M. André Mottu commence par présenter les trois types principaux d’automatisme: l’automatisme de transfert utilisé dans la construction mécanique d’un produit. Celui de contrôle utilisé pour contrôler la production et l’automatisme de calcul qui permet de faire de très grosses opérations logiques et mathématiques en beaucoup moins de temps qu’un homme. M. Mottu présente ensuite les arguments qui appuient soit le fait que l’automation est une révolution, soit le fait qu’il s’agit d’une évolution. Après cela, il s’intéresse à l’automation dans une perspective économique. Il montre premièrement que l’automation n’est pas le principal facteur d’augmentation du chômage à son époque car elle produit aussi de l’emploi. En effet, l’automation a une influence aussi bien dans le domaine où elle est appliquée que dans d’autres domaines comme la publicité. Il explique que l’automation est nécessaire à la Suisse mais qu’il faut l’introduire avec beaucoup de prudence. Il montre l’importance des études de marché pour voir si l’équipement nécessaire à l’automatisation peut être amorti, c’est à dire, si le produit va rester intéressant longtemps sur le marché. Cela montre que l’automatisation rigidifie aussi la production, on ne peut presque pas changer de produit en raison du coût de fabrication. Enfin, il introduit la notion d’ « automatisation souple » qui sera celle de l’avenir et celle qui correspond le mieux à la production industrielle suisse. L’automatisation souple est possible par l’introduction de machine plus polyvalente, avec différentes fonctions, contrôlées par ordinateur. L’ordinateur permet de d’alterner efficacement les séries de production changeantes et plus petites dans ce genre de production.
