Une relecture non culpabilisante de la para- bole dite « du fils prodigue »
Quand on ne projette pas sur cette histoire des notions de faute et de pardon, on s’aperçoit qu’il y est essentiellement question de quête d’identité et de relations avec les proches pouvant passer par des crises et déboucher sur des liens étonnamment plus vivants. Une lecture différente de Luc 15 (Nouveau Testament) montre comment la relation à l’autre devient porteuse de cette prodigalité dont parlent les évangiles, révélant comment des expériences aussi « négatives » que l’échec, la solitude ou la frustration ont, paradoxalement, partie liée avec l’éclosion de la joie. Ce sentiment d’exister intensément est adhésion à l’existence tout entière, sans exclusion de rien ni personne. Croisant psychologie et théologie, Lytta Basset invite à une interprétation non culpabilisante de la parabole dite « de l’enfant prodigue ».
Philosophe et théologienne protestante franco-suisse, Lytta Basset est l’auteure d’une douzaine d’ouvrages, parmi lesquels Ce lien qui ne meurt jamais (Le Livre de poche, 2010) et Aimer sans dévorer (Albin Michel, 2010). Elle s’est fait connaître du grand public par son approche renouvelée des thèmes bibliques. Elle enseigne la théologie pratique à l’Université de Neuchâtel. En outre, elle dirige la revue internationale de théologie et de spiritualité La Chair et le Souffle.
