Souleymane Bachir Diagne

De langue à langue, l’hospitalité de la traduction

Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d’échanges, de métissage, y compris dans des situations d’asymétrie propres notamment à l’espace colonial. De simple auxiliaire, l’interprète devient un véritable médiateur culturel. Faire l’éloge de la traduction, « la langue des langues », c’est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c’est donner dans hospitalité dans une langue à ce qui a été pensé dans une autre, c’est créer de la réciprocité, faire humanité ensemble, c’est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La question de la traduction, de l’universel et du pluriel, est au coeur de l’oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l’une des voix africaines contemporaines les plus respectées.
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Souleymane Bachir Diagne

Après avoir enseigné pendant une vingtaine d’années la philosophie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à celle de Northwestern à Chicago, il est aujourd’hui Professeur dans les départements d’Études francophones et de Philosophie de l’Université de Columbia, à New York, où il dirige également l’Institut d’Études africaines (IAS). Il est spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique. C’est l’une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, De langue à langue (2023) et En quête d’Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).
Type d’événement
Conférence
Cadre

Dans le cadre de la Semaine neuchâteloise d’actions contre le racisme
En partenariat avec le Service de la cohésion multiculturelle & l’Association Graine de génie, Graine de citoyen
En collaboration avec La Méridienne

Domaine(s)
Société
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