L’évidence de l’influence humaine et les pistes pour l’infléchir
Le premier volet du nouveau rapport du GIEC a été publié début
août. Les conclusions sont sans appel : le réchauffement climatique
s’accélère et l’influence humaine dans le phénomène est « sans
équivoque ». Les épisodes climatiques tragiques qui ont marqué
l’été, canicules, incendies géants, précipitations exceptionnelles,
en sont une conséquence directe. Comment s’articule ce lien entre
événements extrêmes et hausse des températures mondiales ?
Quelles pistes existent pour éviter le pire ? Quel rôle la végétation
peut-elle jouer ? Sonia Seneviratne, une des climatologues les plus
influentes d’aujourd’hui, est une experte mondialement reconnue
dans ces domaines. Elle nous alerte : il faut agir vite, et de manière
drastique. Nous devons immédiatement réussir à réduire les émissions
associées aux énergies fossiles. En cela, la conférence de
Glasgow prévue en novembre sera critique. Elle pourrait être l’une
de nos dernières chances de réussir à stabiliser le réchauffement
climatique autour de 1.5°C.
Climatologue et professeure à l’EPFZ, elle est spécialiste des événements climatiques extrêmes. Après avoir étudié la biologie à l’UNIL et les sciences de l’environnement à l’EPFZ, elle a travaillé comme chercheuse postdoctorale à la NASA. Membres du GIEC, elle est l’une des principales auteures du Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement climatique planétaire de 1,5°C.