En quoi les mobilisations révèlent-elles des problèmes parfois négligés par les autorités politiques? Pèsent-elles sur les politiques gouvernementales? Quel rôle les médias jouent-ils dans ces phénomènes ? Comment l’Etat tente-t-il de les «domestiquer"? Se mobilise-t-on dans les pays du Sud comme dans ceux du G8 ? Jusqu’à quel point peut-on parler d’une mondialisation? Comment penser à la fois les dimensions structurales des mobilisations et la manière dont elles peuvent affecter des trajectoires individuelles, se nourrir d’émotions?
Professeur de sciences politiques et directeur adjoint au CRAPE – Centre de recherches en action politique en Europe de l’Université de Rennes, Érik Neveu a traité de nombreux sujets dans sa carrière, qualifiant son rapport aux sciences de «nomade». La sociologie des mobilisations, les médias, l’espace public, les «gender studies» et les «cultural studies", les usages sociaux des sciences sociales, la genèse et la vie des problèmes publics sont toutefois ses sujets de prédilection. Il signe de nombreux ouvrages dont notamment «Boys Don’t cry! Les coûts de la masculinité». (Direction avec Delphine Dulong et Christine Guionnet, PUR, 2012), «Les mots de la Communication Politique» (Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 2012), aux éditions de La Découverte Sociologie du journalisme (2001) ou encore «Sociologie des mouvements sociaux» (1996).