Pilier fondamental et atout majeur de la place financière suisse, le secret bancaire est devenu une institution dont la remise en question ne semblait guère imaginable hier encore. Nos dirigeants ont dit de lui qu’il était «non négociable». Pourtant le secret bancaire est mis sous pression par les principales puissances dès la fin des années 1990, mais c’est surtout dans le sillage de la crise financière survenue dès 2007 qu’il commence à vaciller, car les puissances étrangères s’engagent dans une chasse aux patrimoines cachés dans le but avoué de renflouer leur trésorerie. Les banques aux abois commencent à livrer des milliers de noms de clients étrangers aux administrations des pays concernés, sonnant ainsi le glas du secret bancaire. Quelles ont été les étapes et les mécanismes qui ont amené le secret bancaire à être vidé de sa substance ? Quelles stratégies les banques suisses adoptent-elles aujourd’hui pour s’adapter à de nouvelles règles du jeu qu’elles n’ont pas choisies ?
Journaliste économique, spécialiste des questions financières et bancaires, Yves Genier a d’abord travaillé à «L’Agefi» et au «Temps» ; depuis 2012, il œuvre à «L’Hebdo». Il a publié La fin du secret bancaire (Presses polytechniques et universitaires romandes, Collection Le savoir suisse, 2014).
