Loyautés familiales et migrations : les challenges de la double appartenance
Le club 44 a invité la Psychiatre FMH, professeur et thérapeute de famille, Catherine Ducommun-Nagy (C.N), née à La Chaux-de-Fonds, à s’exprimer sur les loyautés familiales sous l’angle particulier de la migration.
Dans la très grande partie de sa conférence elle précise la notion de loyauté familiale. Le 29 septembre 2007, dans ce même club 44 elle avait consacré sa conférence à ce sujet, à l’occasion de la réactualisation et traduction en français, par ses soins, du livre de son défunt mari "Invisible Loyalties".
Pour introduire la question migratoire, C.N conte les conditions et conséquences familiales du départ de son mari de Hongrie durant l’ère communiste. En se mettant à l’abri de représailles politiques, Iván Böszörményi-Nagy n’a-t-il pas fait preuve de trahison envers ses proches ? C.N ne le pense pas, car un départ se peut et doit se préparer psychologiquement. Par contre se pose très souvent l’obligation de rejeter les traditions et autres formalités administratives du pays d’origine au profit du nouveau d’accueil. Cela place l’individu dans des situations peu confortables et dangereuses. A titre préventif un effort doit être entrepris par les autorités compétentes afin que la personne ne décide pas d’adopter un comportement de rejet envers les deux pays. L’intégration à un nouveau milieu est liée à la capacité de l’individu de régler son problème de loyauté envers la famille. Dans la partie réservée aux questions et commentaires est abordée la question de la migration en rapport avec la loyauté familiale.