En partenariat avec Médecins du Monde Suisse, le Club 44 a invité Jean-François Chicoine (JC) pédiatre, professeur adjoint de clinique, auteur et éducateur à s’exprimer sur le sujet de l’adoption internationale.
En introduction JC fait part, au travers de quelques cas médicaux d’enfants adoptés, de son vécu dans le domaine de l’adoption.
Dans les différentes parties du corps de son exposé JC souligne que l’adoption internationale un acte d’humilité pour tous les acteurs du processus d’adoptions que constituent les peuples et organisations internationales, les organismes d’adoptions, les familles, les soignants et les éducateurs. Dans le programme du Club 44, l’orateur résume parfaitement en quoi consiste cet acte d’humilité: "L’adoption internationale est bien un humanisme, voire un encart de l’amour et du social à l’ère de notre grand devoir génomique. Mais trouver l’enfant n’est pas tout, il faut aussi pouvoir le retrouver. Ainsi, les différents acteurs politiques, juridiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, associatifs ou médicaux qui promettent ou permettent le merveilleux ne doivent pas occulter que c’est d’abord la perte qui constitue la fondation première de l’identité adoptive. L’occasion a beau être belle, elle commande de faire ce qui n’est pas fait d’office: de saisir les misères, les détresses, les racismes, les eugénismes, les dénis, etc. qui se situent en amont de l’abandon; d’endiguer au mieux la traite ou le trafic du petit de l’homme; de soulager l’enfant de sa malnutrition, de ses infections et de ses carences multiples; d’outiller impérativement les parents adoptifs appelés à panser au quotidien la matière cérébrale des enfants blessés; et de redonner aux nouveaux arrivants du temps pour jouer; et surtout ne jamais confondre charité, humanitaire et parentalité".
