Pour l’action bénévole : un projet de vie et un projet de société
En écho à la journée internationale du bénévolat (5 décembre 2008), en partenariat avec Association liberté et solidarité (ALISO) et Espace bénévole, le Club 44 a invité Jean-Pierre Fragnière (J.F), professeur de sociologie et de politique sociale à parler de l’action bénévole.
Après de courtes interventions de Messieurs Fredéric Cuche et d’Eddy Blandenier, J.F débute son exercice oratoire en brossant rapidement l’évolution du bénévolat. Il souligne que cette activité a dû notamment s’adapter à une professionnalisation de certaines tâches et à l’avancée technologique. Malgré ces changements, la notion d’amitié reste une valeur fondamentale à la bonne pratique de cet investissement personnel. A son sens, la bonne marche d’une communauté ne peut se faire sans le bénévolat. Ne serait-ce que parce qu’elle anticipe les problèmes de la société et permet l’intégration de ses membres. Face aux normes rigides de la société, que J.F tente d’assouplir dans ses propos avec un humour assumé, l’échange compte. Il prend les formes de la solidarité et de l’altruisme. En s’intéressant aux problèmes et aux valeurs de l’autre, le bénévole grandit humainement. Il peut ainsi contribuer à la destruction ou à la non-construction de ghettos mis en place au nom des meilleures intentions. Comme J.F tient à le souligner dans sa conclusion, sortir parfois de son domaine de compétence pour embrasser une autre activité permet de ne pas sombrer dans l’idiotie spécialisée.