En collaboration avec la Fondation La Chrysalide, Michel Hanus (M.H), psychiatre et psychanalyste, président de la Société française de thanatologie et fondateur de la Fédération européenne Vivre son deuil, enseignant universitaire, parle du deuil chez l’enfant. Comme il est précisé dans le résumé du programme du club 44 les enfants, comme les adultes, sont confrontés à des pertes, à des séparations et à des deuils. Perdre sa mère, perdre son père, un frère, une sœur au cours de son enfance, être en deuil dans l’enfance est une lourde épreuve pour les petits comme pour les grands. Mais c’est une épreuve énigmatique, ou plutôt incertaine, dont il est très difficile de pouvoir apprécier tant les effets à moyen et à long termes que la charge traumatique de ce deuil, cela même lorsqu’on connaît bien l’enfant. M.H souligne que les enfants ont leur propre fonctionnement mental. Par manque d’expérience sur le phénomène de la mort, ils n’ont pas le même sens de la réalité et cela influence leur manière de vivre le deuil. Ils s’identifient à leur entourage et éprouvent des sentiments conscients et inconscients de culpabilité. Il appartient aux adultes de le décharger de ce fardeau. Les enfants ont également un cheminement du deuil qui passe par le choc, la dépression éphémère et le rétablissement. Ils doivent être accompagnés et pouvoir participer aux funérailles. Cependant une partie de leur souffrance, qui prend la forme d’une blessure à l’âme, ne s’exprimera que bien plus tard.