Catherine Ducommun-Nagy (C.D), psychiatre d’enfants et d’adultes, thérapeute familiale, professeure à l’Université Drexel (Philadelphie, USA), aborde sous l’angle de la thérapie contextuelle la notion de loyauté. Elle a traduit en 2006, sous le titre « Ces loyautés qui nous libèrent », l’ouvrage de référence de son défunt mari Ivan Boszörmanyi-Nagy (I.B) « Invisible loyalties : Reciprocity in intergenerational family therapy ». Dans la première partie de son exposé, C.D évoque les notions de base comme l’éthique relationnelle, qui ont amené I.B à parler de la loyauté comme élément des relations familiales. Puis C.D illustre ces notions par les expériences thérapeutiques vécues avec ses patients. En travaillant patiemment avec eux elle arrive à leur faire surmonter le problème que peut constituer la loyauté. Comme elle le rappelle dans le résumé du programme du Club 44 : "De toutes les forces qui sous-tendent nos comportements, la loyauté est celle qui est la moins comprise. Elle est ainsi souvent perçue négativement comme un frein à l’autonomie. Or ce qui menace avant tout l’existence des familles et des groupes sociaux auxquels nous appartenons, ce ne sont pas tellement les conflits, mais plutôt le manque d’engagement de leurs membres. C’est pourquoi la loyauté n’est pas une force paralysante, mais au contraire une force libératrice, pour autant qu’on comprenne la nature paradoxale de l’autonomie et la nature de nos besoins relationnels les plus fondamentaux".