Nous sommes nos corps : c’est pourquoi nous spolions la nature
En ouverture du Festival de danse Antilope ’07 dont le thème cette année est Ex natura, Gerhard Seel
(G.S), professeur émérite de philosophie, expose le lien existant entre la destruction de la nature et le corps humain. Pour cela il répond à trois questions : Comment expliquer la spoliation de la nature par l’homme? Comment l’éviter ? Qu’est ce que cela à voir avec le corps et le mouvement ?
Des raisons biologiques, psychologiques, économiques, et technologiques sont avancées par les experts pour légitimer cette grave négligence envers l’environnement naturel. L’ensemble de ces causes ne satisfait pas complètement le philosophe dans sa quête de l’explication. Il manque un facteur. Il s’agit du corps. Le point de vue extérieur de celui-ci, souvent traités par les scientifiques, n’apporte pas la solution espérée. G.S centre plutôt sa réflexion sur : Comment vivons-nous notre corps de l’intérieur ? En faisant notamment une analyse du langage, en validant les faits que l’Homme est capable par sa volonté de contrôler son corps et de le faire bouger, l’Homme est son corps. Cependant il existe une limite. La Nature, philosophiquement il faut comprendre ce terme comme l’Autre qu’il soit de forme spirituelle ou charnelle ou environnementale. Cela ne satisfait pas l’Homme qui veut toujours plus d’espace, toujours plus de puissance. Il veut dominer, rompre l’équilibre avec les autres espèces. Pour éviter la destruction de la Nature, il faut redevenir des êtres qui reconnaissent leurs limites. Il faut pour cela s’appuyer sur le Droit.