Moitié chez papa, moitié chez maman, est-ce vraiment la solution?
En collaboration avec l’Association neuchâteloise de médiation familiale (ANMF), une table ronde traite des enjeux de la garde partagée. Francine John (F.J), médiatrice familiale introduit : German Gruber (G.G), pédopsychiatre, directeur du Service médico-psychologique des Montagnes neuchâteloises; Laurent Margot (L.M), juge, président du Tribunal de district du Val-de-Travers. Modératrice: Francine del Coso (F.C), journaliste indépendante;
Après une brève introduction de F.J, G.G évoque tout d’abord les différentes causes de l’augmentation des divorces dans le canton ces dernières années. Il aborde ensuite les besoins basiques et psychologiques de l’enfant en général. L’enfant a besoin que la relation triangulaire, père, mère, enfant, reste constructive et que perdure son respect pour ses deux parents. Dans le cadre spécifique du divorce, la relation harmonieuse et sa double loyauté sont compromises. Il est donc nécessaire que les parents règlent leur conflit en contaminant le moins possible l’enfant. Pour cela il faut que père et mère prennent leur part de responsabilité. La garde partagée s’inscrit pleinement dans ce raisonnement. Toutefois dans la partie finale de la conférence, G.G met en garde les parents sur la difficulté de gérer convenablement la situation sur le long terme.
Quant à L.M, il centre son exposé sur la ratification par le juge d’un accord entre parents prévoyant une garde alternée pour l’enfant. Si la garde alternée est prononcée par le juge, les parents n’en auront pas terminé pour autant avec les démarches administratives (subsides, impôts etc…). Dans sa conclusion, L.M souligne que la garde alternée n’est pas la solution mais une solution qui doit être mise en place exclusivement dans l’intérêt de l’enfant.