Dans le cadre de "l’année de l’auteur", mis en place par le service de l’enseignement obligatoire, Bernard Friot (B.F), traducteur français et écrivain pour la jeunesse, pose sa réflexion sur l’apprentissage de la lecture.
Après une émouvante présentation d’Alfred Béguin, B.F reconnaît que l’alphabétisation dans divers pays européens n’est pas une action aboutie. Cependant, comme il l’a lui-même indiqué dans le programme du Club 44, il met notamment en garde contre les discours alarmistes, relayés par les médias, sur le niveau de lecture des enfants. Si les problèmes sont réels (et pas nouveaux), ces propos engendrent une inquiétude préjudiciable, déstabilisent les enseignants et se révèlent finalement contre-productifs. Pourquoi ? Car les critères principaux pour le bon apprentissage de la lecture chez l’enfant reposent notamment sur l’expérience de l’enseignant et le temps consacré.
Pour B.F, il faut arrêter de stigmatiser les personnes qui sont en difficulté avec la lecture et casser les préjugés séculaires sur la faiblesse du niveau d’écriture. Il est plutôt utile d’encourager et de renforcer les multiples initiatives pour rendre vraiment la lecture accessible au plus grand nombre.
Dans la seconde partie de sa conférence, B.F souligne que la promotion de la lecture passe par la prise en compte de toutes les formes et pratiques de lecture. Pour illustrer cette affirmation, il évoque deux expériences qui se sont réalisées lors d’entretiens avec soixante élèves et à l’occasion d’un Salon du livre à Douai.
B.F termine sa conférence en proposant quelques actions pour encourager la lecture. Celle qui paraît primordiale à ses yeux : ne pas empêcher l’enfant de lire.