Professeur de génétique aux Universités de Paris et Genève, Albert Jacquard (AJ) explique l’existence de l’homme du point de vue biologique. Présenté comme un ancien économiste venu à la biologie, AJ commence sur une note philosophique. La spécificité de l’homme par rapport aux animaux est sa capacité à s’interroger sur le monde. Dans son exposé, il explique souhaiter donner l’éclairage que la biologie offre à ce précepte. Dans un premier temps, il remonte à l’origine de l’humanité, la capacité de vaincre le temps par la reproduction. Il décrit l’infini des possibles offerts par les protéines capable de se créer. AJ montre les solutions trouvées par la nature pour maintenir la reproduction sexuelle en dehors du milieu aquatique. Les mammifères ont la spécificité de se transmettre des enseignements de mère à petit, ce qui développe leur système nerveux. Il en vient finalement au développement du cerveau humain, comportant 10 fois plus de neurones que celui du singe. Chez l’homme, la capacité à s’autofabriquer s’ajoute aux notions d’inné et d’acquis, ce qui accroît la complexité de son développement. Il termine par des démonstrations de logique. Lors du débat, il est question de la notion d’autofabrication, de la communauté scientifique et du clonage, entre autres.