Sociologue et penseur, Edgar Morin (EM) réfléchit à la forme que prend la société postindustrielle et met en évidence les dangers qui la menacent. La crise est planétaire, constate-t-il. Pourtant, la société espérait que le progrès technique allait résoudre les conflits de l’humanité. Devant ce constat d’échec, EM disserte sur les changements actuels de vision de l’histoire : la fin de l’histoire n’aura pas lieu. Confrontant les deux principales philosophies de l’histoire du 20e siècle, capitaliste et communiste, il fait le bilan du système de pensée en devenir de la société postindustrielle. Le progrès provoque le « régrès », observe-t-il, mettant en garde son auditoire contre les dangers cachés de développement technologique. Par exemple, l’informatisation du pouvoir risque de favoriser le retour du totalitarisme. Selon lui, un nouveau conflit planétaire menace avec l’augmentation de l’armement atomique. EM appelle d’urgence une réforme de la pensée. Il conclut en affirmant qu’il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant. Lors du débat, il est question de son itinéraire d’ancien communiste et résistant, devenu anti-stalinien et du sens de l’univers, entre autres.