Ethnologue, professeur de sociologie à l’Ecole pratique des Hautes études, à Paris, ancien résistant et homme politique français, Jacques Soustelle (JS) parcourt l’histoire de l’humanité, définit le concept de civilisation et donne sa position quant au « non-sens » de l’Histoire. Présenté comme un grand savant et un homme politique de premier plan, JS annonce qu’il va parler en tant qu’ethnologue. Il émet une première constatation, la société occidentale se donne plus de moyens pour explorer le monde extérieur que pour s’étudier elle-même. D’un ton agréable, en brillant vulgarisateur, il retrace l’histoire des civilisations depuis le début de l’humanité, émaillant son récit d’exemples du monde entier, en plus particulièrement d’Amérique centrale, dont il est spécialiste. Selon lui, une société peut être élevée au rang de « civilisation » lorsqu’elle atteint un niveau de culture et d’organisation complexe. Il émet l’hypothèse que plus les civilisations sont développées plus leur code de langage est simple. Il s’interroge sur la naissance et les mutations des civilisations, répondant souvent à un défi de la nature, comme le dessèchement du désert en Egypte. Revenant à la civilisation occidentale, il réfute le fait qu’elle soit au sommet de l’échelle culturelle historique. Les progrès techniques s’accélèrent, mais la culture de l’âme s’appauvrit selon lui. En conclusion, il porte un diagnostic réservé sur l’évolution de la civilisation, refusant la pensée qui voudrait que l’histoire ait un « sens ». Lors du débat, il répond à plusieurs questions philosophiques, à une question sur ses positions politiques concernant l’Europe, et à une sur l’évolution de la civilisation chinoise après Mao.
Origine : France ; Ancien ministre de de Gaulle, opposé à la décolonisation de l’Algérie; ethnologue, spécialiste de l’art des civilisations autochtones de l’Amérique (1977). Prof aux Hautes études en sc sociales. Auteur de « La Route des Incas » (1976). Académicien (1983).
