Médecin généraliste et rédacteur en chef de "Médecine et hygiène", Pierre Rentchnick (PR) lève le voile sur la mauvaise santé de quelques gouvernants ayant marqué le 20e siècle : Hitler, Roosevelt, Kennedy… Il s’interroge sur le rôle de la maladie dans certaines décisions et certains échecs notoires. Présenté par son confrère Pierre Jeanneret comme un esprit curieux et un grand voyageur, PR montre un dynamisme palpitant à la description des enquêtes qui l’ont amené à mieux connaître les maladies secrètes de certains hommes d’Etat. Par exemple, les affections du président américain Wilson l’auraient influencé dans la décision de ne pas entrer dans la Société des Nations. Il passe en revue les maladies et les actes de McDonald, Chamberlain. Il note qu’en général les gouvernants ne renoncent jamais au pouvoir pour des raisons de santé, hormis le général de Gaulle. Il raconte le Parkinson caché d’Hitler, la syphilis de Mussolini. Il fait l’hypothèse que la France a connu la débâcle de 1940 en raison de l’état grave du général Gamelin. A Yalta, Roosevelt était anéanti, ce qui a laissé la marge de manoeuvre à Staline. A Postdam, c’est ce dernier qui se remet difficilement de deux attaques cérébrales. Eisenhower, traumatisé par l’affaire du président Wilson, publie des informations sur ses problèmes de santé. Ce que ne fait pas le clan Kennedy. Les politiciens suisses ne sont pas en reste, avec par exemple le conseiller fédéral Giuseppe Motta en 1939. En conclusion, PR se demande pourquoi les gouvernants s’accrochent au pouvoir lorsqu’ils n’y sont plus aptes et s’en prend à leurs médecins personnels qui devraient rompre le secret médical pour ne pas mettre l’Etat en péril. Le débat soulève la question de la méthode de PR, de la sénilité grave de Pétain et de la psychanalyse de Giscard d’Estaing. NB: En 1977, PR vient de publier "Ces malades qui nous gouvernent".