Pour marquer le centenaire de la naissance du général Henri Guisan, le club 44 a invité l’enseignant Yves Delay, auteur de l’ouvrage La grande chance de la Suisse, à s’exprimer sur la position de la Suisse durant la seconde guerre mondiale et plus, précisément, sur celle adoptée par le général Guisan. Sur mandat du Conseil Fédéral, le professeur Edgar Bonjour a écrit un rapport sur l’attitude du Conseil fédéral durant le second conflit mondial. La version française, parue en 1971, remet en cause l’image de "chevalier blanc" du général. Y.D ne partage pas ce point de vue. Pour convaincre de l’intégrité du général, il met plutôt en exergue la garantie du droit de plainte du soldat ou la démocratisation dans l’enrôlement des cadres de l’armée. Le conférencier défend également le militaire contre les attaques d’une partie de la jeunesse qui ne semble pas partager le profond respect que pouvait avoir les ainés. Il n’hésite pas à comparer le général à un capitaine du Titanic qui a réussi à éviter les icebergs. Cela n’empêche pas Henri Guisan d’avoir été, selon Y.D, très proche de la population durant la guerre et d’avoir maintenu le bon moral des troupes tout en maitrisant les médias. Dans la dernière partie de son exposé Y.D montre à nouveau le coté précurseur du Général en matière de réforme de la vie militaire et présente sa position politique et institutionnelle. Il est surtout question des frictions existantes avec le conseil fédéral.
