Le professeur Abdelmadjid Méziane (A.M) évoque quelques pans de l’histoire algérienne ainsi que les caractéristiques essentielles de sa civilisation. Dans la première partie de sa conférence, le conférencier met un point d’honneur à présenter une partie de l’histoire de son pays sans idéologie coloniale. Il situe l’Algérie dans l’Occident musulman et présente trois périodes importantes. Le dixième siècle qui brille grâce notamment à une civilisation fatimide ouverte sur l’universalité, le douzième siècle qui est le témoin de la réalisation de l’unification du Maghreb et de son grand rayonnement urbanistique et culturel et enfin le dix-neuvième siècle qui immortalise au travers d’une guerre d’occupation les débuts de la colonisation politique et économique. Une résistance militaire se met en place pour sauvegarder le riche héritage politique et culturelle. Abdelmadjid Méziane évoque ensuite les efforts urbanistiques considérables entrepris dès le neuvième siècle par le Magrheb pour se sédentariser dans un esprit communautaire et propice aux diverses études. Ce système crée une solidarité économique appréciable pour tous les habitants des cités. Cependant A. M insiste sur le fait que la colonisation avec sa politique de la terre brulée va faire quasiment disparaître cette manière de vivre. Les écoles sont détruites et les mosquées brûlées, les organisations culturelles sont dissoutes et le peuple algérien est déraciné. Les algériens ont choisi le sentier de l’indépendance par la révolution. A. M termine sa conférence en expliquant que l’Algérie actuelle, qui procède encore à la décolonisation, souhaite simplement qu’on la respecte comme toute autre nation.
