Le mouvement anarchiste dans les Montagnes neuchâteloises et la Fédération jurassienne
Dans le cadre du cycle sur l’histoire locale, un débat sur l’anarchisme dans les montagnes neuchâteloises est organisé. Sur la bande ne se trouve que la conférence introductive de la sociologue Marianne Enckell. Elle s’occupe d’une bibliothèque sur l’anarchisme à Lausanne et effectue des recherches qui ont entre autre abouti à l’écriture du livre : La fédération jurassienne : les origines de l’anarchisme en Suisse. De cet ouvrage, sont issus en grande partie les propos de son exposé. Dans un premier temps M.E., définit l’anarchisme et présente les sources. Puis en donnant des informations sur la première internationale, sur les différentes sections nationales et régionales des travailleurs, la conférencière pose le cadre historique et géographique propice à l’explication de l’affirmation de la Fédération jurassienne. Les différents aspects de la vie quotidienne de l’ouvrier jurassien, la tolérance de la Suisse en matière de diffusion des idées, l’influence diffuse de Bakounine et de James Guillaume, l’attitude critique et défiante envers les autorités cantonales et nationales au travers de l’autonomie, le fédéralisme, l’antimilitarisme, la lutte ouvrière et l’abstentionnisme constituent autant d’éléments qui éclairent sur les aspirations anarchistes de ce mouvement ouvrier jurassien. Dans la dernière partie de sa présentation, M.E conte encore quelques étapes importantes du mouvement ouvrier et souligne que la transformation de l’activité économique, la désaffection d’anciens militants, la transformation du mouvement anarchiste expliquent la disparition de la Fédération jurassienne.
