Quelques jours avant le cours pratique donné par Madame Kyburz-Ohigashi, le vendredi 26 mars 1971, la professeur d’histoire de l’art Marie-Thérèse Coullery (M-T.C) fait dans un premier temps une présentation théorique de l’Ikebana. Il s’agit de l’art de faire vivre les fleurs. Technique, tradition et intuition aident le japonais à embrasser cet art. M-T.C rappelle qu’historiquement le shintoïsme et le bouddhisme ont contribué à la création et au développement de ce savoir-faire, à tel point qu’il devient vers le 15e siècle un art classique au Japon. Il est dès lors fréquent de pratiquer dans son jardin. Sous l’influence du Zen, l’Ikebana va prendre une dimension spirituelle. La cérémonie du thé a quant à elle inspiré la simplicité de cette discipline. Au dix-neuvième siècle l’Ikebana devient un loisir et un devoir pour une femme qui veut tenir convenablement son rang. S’ensuit une période de désuétude et de renouveau. Trois tendances fleurissent au vingtième siècle, un Ikebana : traditionnel, microcosmique, abstrait. L’harmonie et le respect constituent des valeurs fondamentales de l’Ikebana. Elles se marient à une asymétrie qui se réclame imparfaite. Cela afin de tendre par la suite, intuitivement à la perfection gestuelle. On privilégie la calligraphie à la couleur. On part de la branche pour aller vers la fleur. Cet art classique est en accord avec les saisons. Mme Miyoshi Kyburz-Ohigashi prend dans un second temps le relais et offre aux participants de la soirée, une démonstration de ce savoir faire [00:35:46]-[00:59:04]. Marie-Thérèse Coullery reste à ses cotés pour donner lorsqu’il le faut, quelques explications à la bonne compréhension de la partie pratique.