Suite à la publication de son livre "Mirages sur la Suisse", le colonel Pierre Henchoz (P.H) expose sa vision de l’armée. Depuis la seconde moitié du XIX siècle, la Suisse vit dans l’isolement politique de la neutralité. L’armée fédérale a comme tâche de faire respecter cette neutralité. Des stratégies de défenses ont été peaufinées et semblent jusqu’à 1945 avoir fait leurs preuves. Cependant, en, 1970, dans un contexte mondial de détente, où les grandes puissances mondiales ne s’affrontent plus directement à cause de l’arme nucléaire, et dans lequel les valeurs portent plus sur la lutte des classes que sur la confrontation entre nations, l’armée suisse doit prendre conscience que sa défense ne doit plus s’axer sur une intervention étrangère sur le territoire helvétique. P.H réfute l’idée que cette évolution internationale est provisoire et que par conséquent il faut faire preuve d’inertie. Les guerres totales ne sont plus nécessaires, elles laissent places aux différentes techniques de subversions dans le cadre d’une habile action psychologique. De plus dans ce monde hyper développé, les causes d’autodestructions ne manquent pas. Mais Pierre Henchoz donne tout de même quelques pistes en cas improbable de conflit et d’occupation du territoire : création de poches active de résistance, refus de signature de capitulation, mobilisation de l’opinion mondiale. Cependant ces mesures ne sont en aucun cas efficaces si les seules valeurs à défendre sont matérielles ou que les Suisses continuent à adopter une attitude de repli sur soi-même. En conclusion il précise combien il serait précieux de pouvoir compter sur un service civil national et international, élargi, pour faire face aux réalités intérieures et extérieures comme les catastrophes naturelles ou l’aide humanitaire.
