C.-F. Ramuz; les grands moments de sa vie et de son œuvre
Gérard Buchet, dans le cadre de la sortie de son livre : C-F. Ramuz ou le passage du poète, expose quelques touches biographiques de l’écrivain romand. Ramuz est né le 24 septembre 1878 à Lausanne. A douze ans, deux vies l’accaparent: l’école et l’écriture. A l’époque de sa licence en lettres, il écrit en alexandrin son premier ouvrage: Le petit village qui sera publié en 1903. Après une courte expérience de l’enseignement de l’allemand au collège d’Aubonne, qui vire au désastre, il se rend à Paris pour y faire une thèse sur le poète et écrivain Maurice de Guérin. Le projet académique avorte car l’écriture monopolise son temps. Il veut se faire éditer. Entre Paris et Lausanne, il rencontre le futur illustrateur de ses ouvrages René Aubergenois ainsi qu’Edouard Rod et de Romain Rolland. Dès 1911 la perspective d’une guerre le hante et cette peur transpire dans son oeuvre, ce qui ne l’empêche pas de se marier avec l’artiste peintre neuchâteloise Cécile Cellier et d’avoir une fille. Il se lie également d’amitié avec le compositeur Stravinski. 1914 marque son retour définitif en Suisse. Déjà riche d’une grande production littéraire, Ramuz devient son propre éditeur avec les problèmes financiers qui accompagnent cette entreprise. Heureusement, dès 1923, Grasset décide de le publier et les traductions de son oeuvre suivent. Pourtant cela ne suffit pas toujours à assurer une assise financière (anecdote amusante sur son engagement à l’université [00:27.24]-[00:28:53]). Les années 30 correspondent à l’époque de reconnaissance de son travail et des récompenses officielles, malade dès 1941, Ramuz décédera en 1947.
