M. Charles-Arnold Dubois (CAB), de Zurich, directeur adjoint de l’Association patronale suisse des constructeurs de machines et industriels en métallurgie. Les machines sont, depuis le début de l’ère industrielle, notre premier produit d’exportation. Les appareillages électriques "made in Switzerland" jouissent d’une réputation mondiale et sont pour notre pays la principale source de richesse. Mais cette industrie subit depuis quelques années des mutations technologiques fondamentales et l’on peut se demander si la Suisse a pris à temps les mesures propres à assurer l’avenir : recherche, investissements, formation de la main-d’oeuvre? Cette situation paraît souvent sous forme de critiques et commentaires négatifs vis-à-vis de l’industrie suisse. Mais CAB, tout en étant conscient de la réalité, essaye de répondre à ces questions. Il nous expose, tout d’abord, la structure de l’industrie métallurgique, notamment en comparaison, s’il est possible, avec les autres industries en Suisse. Il révèle assez rapidement son point de vue ; l’industrie suisse a été longtemps le numéro un. Notre petit pays a pu être le plus compétitif à l’époque, car les États-Unis et la Russie étaient occupés à autre chose. Ce n’est plus le cas maintenant, et la Suisse doit revenir à des mesures plus réelles et proportionnelles à la taille du pays, qui toutefois conserve une place privilégiée dans le monde industriel. En effet, l’industrie suisse est resté compétitive, mais pas dans tous les domaines. Il faut donc, selon CAB, faire preuve de sagesse et de tri, c’est-à-dire qu’il faut se concentrer et sélectionner les fabrications sûres pour l’avenir. L’industrie suisse n’est donc pas incompétente, et CAB donne quelques exemples des productions, des recherches et des possibilités d’avenir pour l’industrie. Il finit son exposé en parlant de la main-d’oeuvre étrangère et du Marché Commun européen en relation avec la politique industrielle suisse.