La religion dans l’Egypte ancienne; le Temple de Dendara, un grand sanctuaire de l’époque tardive
M. François Daumas (FD), grand égyptologue, directeur de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, où il dirige de nombreuses recherches. L’histoire religieuse d’Égypte paraît compliquée à cause de ses différents Dieux, différents rites. En réalité, les difficultés viennent, selon FD, du fait que trop d’historiens actuels expliquent l’Égypte ancienne avec des yeux modernes. Les Égyptiens n’avaient pas les mêmes façons de raisonner que nous, ils n’obéissaient pas comme nous aux principes d’identité. Ils pensaient qu’une chose pouvait être deux ou plusieurs choses en même temps. Et ceci est valable pour la religion ; l’Égyptien ne remplacera jamais une idée religieuse par une autre, mais il les juxtapose, cherchant à atteindre une réalité spirituelle par des images et des symboles. Après cet éclaircissement sur la conception des idées de l’Égyptien, FD passe en revue quelques moments de l’histoire de l’Égypte. Ensuite, il prend un exemple concret, le Temple de Dendara, pour nous montrer comment une théologie et des fondements moraux s’installent en Égypte. Ce temple a quelque chose de particulier ; il est totalement intact et il y a un grand nombre de cryptes, qui fournissent une grande quantité de renseignements. FD utilise donc ce grand sanctuaire, avec l’aide d’images, pour montrer quelques rituels religieux qui y étaient joués. Notamment le mystère de la création divine selon les égyptiens, les représentations de Déesses, de Dieux et les rites et cérémonies qu’on faisait à l’époque. Après cette visite du Temple de Dendara, FD finit par ces mots : "Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’après ces 2000 ans qui nous séparent de ce temple, où il y a même des textes retranscrit qui remontent à 5000 ans du moment où nous vivons, les prêtres égyptiens ont obtenu ce qu’il voulait. Ils savaient qu’avec le temps les papyrus étaient menacés, mais qu’en gravant les rites, les cérémonies sur la pierre, ces cultes pourront continuer d’exister, ou en tout cas d’être connus".