Jacques Isorni (JI), célèbre avocat parisien, traite, en une grande fresque historique, du sujet : Le procès de Jésus vu par un avocat du XXe siècle. Sujet qui sera publié ultérieurement. JI a constaté, grâce à son métier, l’influence que pouvait avoir la présence de Dieu (ne serait-ce que dans un tableau) dans une salle d’audience. Cette présence forte pouvait peut-être, au-delà de la signification de l’espoir, signifier autre chose. C’est là l’interrogation de JI. Pour lui, le procès du Christ à des significations particulières, ce n’est pas seulement l’espérance, mais c’est aussi la prise de conscience d’une communauté, d’une identité du destin. C’est pour cette raison, qu’il se penche dans sa conférence sur la question du procès de Jésus, en homme de métier et en laissant de côté tous les dogmes. JI examine donc le dossier du Christ. Ce dernier est accusé par les Juifs d’imposture, accusé de se faire passé pour le fils de Dieu. Dans son discours, il s’arrête quelques instants sur deux personnages : Pierre et Judas. Puis il passe à Pilate, juge de la condamnation. Comme la Palestine est sous autorité romaine, seule Rome peut décider d’une condamnation à mort. Mais l’imposture de Jésus est sans importance pour les Romains, on va donc changer totalement la nature du crime. Jésus est maintenant accusé d’attentat à la sureté de l’État romain. Et c’est pour ce crime qu’il sera condamné à la crucifixion. Pourtant, le Christ, qui n’a pas eu de défense dans son jugement, aurait pu bénéficier d’un droit de grâce, mais ni Pilate, ni le peuple ne le lui ont accordé. JI finit son exposé en disant que ce procès a une incidence sur les siècles avenirs.
Origine : France ; Avocat, dès 1931; se lance en politique en 1951; défenseur de Pétain dès 1945, essaya d’obtenir sa réhabilitation; partisan de l’Algérie française