La Suisse face à l’évolution scientifique mondiale
Monsieur Eric Müller (EM), ingénieur à l’école de génie civil de Paris et directeur de la Compagnie pour l’industrie radioélectrique à Berne, tente d’encadrer dans cette conférence la position de la Suisse par rapport à l’évolution scientifique mondiale actuelle. Afin de bien centrer le problème, EM débute sa conférence en revenant sur les conditions dans lesquelles la Suisse a pris position sur les marchés industriels d’une part et sur le marché intellectuel de l’autre. Les Suisses, de part leur caractère sérieux et travailleur, jouissent d’une excellente réputation en Europe. Au XIXème siècle lors de la révolution industrielle, la Suisse devient l’un des meilleurs commerçants du monde grâce à l’intensification des échanges commerciaux. EM s’exprime ensuite sur la situation globale actuelle. La Suisse se place aujourd’hui au second rang mondial du revenu par habitant. Or elle ne dispose d’aucune ressource naturelle, c’est donc bien à la qualité du travail, à la perfection de ses réalisations et aux choix de ses spécialités qu’elle doit ce résultat. Selon EM, l’inexistence des ressources naturelles, a contraint la Suisse à choisir des activités faisant appel au minimum de matières premières pour un maximum de prix de vente du produit fini. On remarque que les choix industriels de la Suisse, qui se sont portés sur le domaine de l’horlogerie et de la chimie, ont été couronnés de succès. La dernière partie de l’exposé de EM traite de la coopération internationale scientifique suisse. Notre pays ne s’associe pas avec les institutions à caractère militaire telles que l’OTAN. Par contre, la Suisse a accepté de participer à l’effort spatial européen de l’ESRO ou encore à l’effort atomique traité par le CERN. Cette coopération est extrêmement profitable à la Suisse, car sans celle-ci, elle ne pourra pas, dans les techniques de pointe, réaliser et payer des laboratoires de l’importance du CERN.