La conférence du docteur François Bourlière, professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, s’articule en deux parties. La première concerne la manifestation et l’étude du vieillissement au niveau de l’individu. La deuxième concerne l’influence de l’environnement sur le vieillissement de certaines fonctions physiologiques. Bourlière commence par exposer certaines points généraux relatifs au vieillissement. Notamment le fait qu’il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un processus pré-programmé qui peut néanmoins rendre l’organisme plus fragile face aux attaques microbiennes ou virales. De plus, il souligne que le processus de vieillissement est très précoce pour certaines fonctions (avant la puberté pour les neurones du cortex ou le cristallin) et commence dès la fin de la puberté pour les autres. Enfin, il précise qu’il s’agit d’un processus régulier qui n’affecte pas violemment les fonctions de notre organisme mais réduit progressivement sa marge d’adaptabilité aux situations anormales. Dans un deuxième temps, Bourlière aborde le problème de l’influence de l’environnement sur la vitesse du vieillissement de certaines fonctions d’un individu à l’autre, à travers le régime alimentaire et l’habitat. En effet, il montre que parallèlement à l’espérance de vie que nous augmentons grâce aux moyens plus efficaces pour combattre les maladies infectieuses, nous piétinons et avons même régressé quant à certaines maladies dégénératives. Pour Bourlière, il reste beaucoup de progrès à faire dans le domaine des maladies dégénératives, dans le cadre des toxines sociales (tabac, alcool…), du régime alimentaire ou de l’habitat (concentration de population, pollution…)