Jean Schwoebel (JS), journaliste, rédacteur diplomatique au «Monde», a pris part à ce titre à de nombreuses conférences internationales. Il décrit la crise de Berlin, deux mois après la construction du Mur. La question de Berlin ne se comprend que dans le cadre du problème allemand, sur fond de guerre froide. Dès 1945, les Alliés ont dû administrer l’Allemagne mais, selon JS, n’ont pu s’entendre sur ce qu’il fallait en faire. Divers accords règlent provisoirement la situation, mais sont violés par toutes les parties en présence, sauf militairement. L’U.R.S.S., qui ne peut admettre le risque du nationalisme allemand, exclut les élections libres dans sa zone d’occupation, mais ne parvient pas à imposer ses vues aux autres alliés (échec du blocus de 1948-1949), tant qu’elle est en état d’infériorité stratégique. Cela change dès qu’elle dispose des bombes A et H. De fait, dit JS, la construction du Mur met les Occidentaux face à leur impuissance, et Berlin-Ouest en bonne partie à la merci des Soviétiques. Comment sortir de cette impasse ? De ses nombreux contacts, JS retient que l’idée d’une internationalisation, l’O.N.U. remplaçant les Alliés, est la seule pouvant s’imposer: même les Soviétiques y semblent favorables. Pour conclure, JS replace la question dans un cadre plus large, celui de la place future de l’Occident dans le monde. Intéressant éclairage sur l’un des problèmes brûlants de l’heure. Malheureusement, JS, qui pourtant ne lit pas les notes qu’il feuillette, s’exprime avec un débit parfois confus.
Journaliste, rédacteur, rédacteur diplomatique pour « Le Monde"; auteur de « La Presse, le Pouvoir et l’Argent » (1968) La BNF ne signale pas la forme « Schwöbel"
Jean Schwoebel
Journaliste, rédacteur, rédacteur diplomatique pour « Le Monde"; auteur de « La Presse, le Pouvoir et l’Argent » (1968) La BNF ne signale pas la forme « Schwöbel"